Interactions entre la faune et les humains au Manitoba

La population du Manitoba cohabite avec une faune abondante. Cela offre des possibilités d’interactions positives et négatives entre les humains et la faune. Les interactions positives comprennent les nombreuses occasions d’observer la faune, de prendre des photos, de faire de la chasse et du piégeage qui sont offertes au Manitoba. Les interactions négatives (conflits) peuvent comprendre les menaces pour la sécurité et la santé des personnes, des animaux domestiques, du bétail et des animaux sauvages, les dommages aux biens, comme les produits, les bâtiments, les véhicules et les infrastructures agricoles, ainsi que les effets négatifs sur les populations d’animaux sauvages, les animaux de compagnie, l’habitat et le niveau de tolérance à la présence de la faune du public.

Quelque soit l’endroit où elles gens vivent, travaillent ou pratiquent des activités récréatives, les personnes peuvent interagir avec la faune. Comme on retrouve des animaux sauvages partout au Manitoba, les interactions peuvent se produire dans les milieux urbains ou ruraux, ou encore dans les aires de nature sauvage de la Province. Toutefois, le risque de faire une rencontre dangereuse avec des animaux sauvages augmente généralement en fonction de la distance par rapport au développement urbain et à l’activité humaine.

Si vous rencontrez des animaux sauvages, traitez-les toujours avec prudence et respect. Apprenez à reconnaître les signes de la présence d’animaux sauvages ou de dommages causés par la faune et à comprendre les mesures à prendre pour réduire les risques pour les humains, les biens et la faune.

Gare à la faune

La population du Manitoba et les visiteurs de la province sont encouragés à faire de prudence avec les animaux sauvages. Faire de prudence avec les animaux sauvages, c’est comprendre pourquoi nous avons des conflits avec la faune, prendre des mesures pour réduire le risque de conflits et savoir réagir adéquatement dans ses interactions avec la faune.

Pourquoi avons-nous des conflits?

Il y aura toujours un certain niveau de conflit entre les humains et la faune parce que les humains partagent les ressources terrestres, aériennes et hydriques avec les autres espèces. Cependant, les trois éléments majeurs décrits ci-après peuvent augmenter considérablement le risque de conflit entre la faune et les humains en les rapprochant physiquement.

  • Les éléments attractifs : Parmi les éléments attractifs, mentionnons les choses que les animaux sauvages peuvent considérer comme de la nourriture, un abri ou des sources d’eau. La faune peut être attirée dans une zone de développement humain ou d’activité humaine en raison de la présence d’éléments attractifs.
  • L’habituation : Un animal dénaturé a appris par la répétition de rencontres positives ou neutres avec les humains qu’il y a peu de raisons de les craindre. Ces animaux deviennent tolérants à la proximité accrue des humains et ne les évitent pas comme le feraient des animaux sauvages normaux.
  • Accoutumance à la nourriture : Les animaux sauvages s’habituent à la nourriture humaine lorsqu’ils sont attirés par celle-ci ou par des ordures, et parce que des récompenses sous forme de nourriture ont eu un effet de renforcement positif sur ce comportement. Ces animaux peuvent chercher activement de la nourriture humaine.

Les gens peuvent agir pour réduire les éléments attractifs, l’habituation et l’accoutumance à la nourriture, et diminuer ainsi les risques de conflits avec la faune.

Quelles mesures les gens peuvent-ils prendre pour réduire le risque de conflit?

Les mesures de prudence à prendre pour réduire le risque d’affrontement avec des animaux sauvages consistent principalement à ranger les attractifs, à éviter qu’ils soient surpris à une distance rapprochée ou qu’ils deviennent dénaturés ou s’habituent à la nourriture humaine, et à accroître les connaissances sur la coexistence avec les animaux sauvages et la prise de conscience d’une telle coexistence. Voici quelques conseils de prudence d’ordre général sur les animaux sauvages.

  • Sachez qu’on retrouve des animaux sauvages partout au Manitoba et qu’une rencontre dangereuse peut se produire à proximité ou loin du développement humain et de l’activité humaine.
  • Sachez que tout animal sauvage peut attaquer s’il craint une menace pour lui-même, son jeune ou sa source de nourriture; les animaux prédateurs peuvent considérer une personne, un animal domestique ou le bétail comme une proie.
  • Ne nourrissez jamais un animal sauvage et ne vous approchez jamais de lui; sachez que la réglementation du Manitoba interdit de nourrir les animaux sauvages le long des routes et des autoroutes provinciales et dans d’autres régions précises de la province.
  • Lorsque vous marchez, soyez conscient de votre environnement, surveillez les signes indiquant la présence d’animaux sauvages à proximité et portez des dispositifs de dissuasion comme une canne de marche et un dispositif sonore.
  • Enseignez aux enfants à reconnaître les animaux sauvages et à réagir adéquatement à une rencontre. Les enfants devraient apprendre dès leur jeune âge à ne pas s’approcher d’un animal à moins qu’il soit en laisse et que le propriétaire lui dise qu’il peut s’en approcher.
  • En milieu sauvage ou dans d’autres zones à risque élevé, faites de la randonnée en groupe, faites du bruit, portez un répulsif à ours facilement accessible et sachez comment l’utiliser.
  • Tenez les animaux domestiques en laisse et sous contrôle; faites-les rentrer à l’intérieur la nuit et ne les laissez pas sans surveillance pendant la journée.
  • Vaccinez les animaux domestiques et nettoyez fréquemment leurs excréments dans votre cour.
  • Rangez tous les produits attractifs pour éviter que les animaux sauvages aient accès à la nourriture humaine, aux ordures, à la nourriture pour animaux de compagnie et d’élevage ou aux restes de nourriture compostés.
  • Nourrir les oiseaux peut attirer une grande variété d’animaux sauvages. Durant l’été, utilisez un bain d’oiseaux pour attirer les oiseaux. En hiver (de décembre à mars), il est recommandé d’éviter de suspendre les mangeoires à une distance inférieure à deux mètres et de nettoyer fréquemment la nourriture renversée.
  • Nettoyez bien vos barbecues après chaque utilisation, sans oublier le collecteur de graisse.
  • Ramassez les fruits dans votre jardin dès qu’ils sont mûrs.
  • Réduisez les endroits propices à un abri ou une tanière dans votre cour en enlevant les amas de débris, en taillant les endroits envahis par la végétation, en coupant les branches d’arbre qui pendent au-dessus de la maison et en bloquant l’accès au grenier et à la cheminée ainsi qu’au dessous de la remise et de la terrasse.
  • Couvrez les bacs à sable lorsqu’ils ne servent pas.
  • Visitez la page Web Publications et liens pour accéder aux fiches d’information, aux affiches, aux publications et à d’autres documents d’information sur les mesures de prudence à prendre avec les animaux sauvages.

Si vous rencontrez des animaux sauvages qui pourraient présenter un risque pour votre sécurité :

  • arrêtez-vous, restez calme et évaluez la situation;
  • si vous êtes à proximité d’un bâtiment ou d’une voiture, entrez à l’intérieur;
  • prenez les petits enfants ou les animaux de compagnie dans vos bras; les mouvements brusques ou le bruit qu’ils pourraient faire pourraient attirer l’attention de l’animal sauvage;
  • si vous avez un sac à dos, gardez-le; en cas d’attaque, il pourrait servir à vous protéger;
  • si l’animal est dans un arbre, laissez-le seul et quittez le secteur; lorsqu’il se sentira en sécurité, il descendra;
  • assurez-vous que l’animal dispose d’un corridor de fuite; si vous l’avez coincé, déplacez-vous lentement pour qu’il puisse faire demi-tour;
  • ne vous enfuyez jamais en courant, car cela peut pousser l’animal à vous pourchasser et à vous attaquer;
  • ne tentez pas de détourner l’attention de l’animal avec de la nourriture, car cela l’incitera à continuer de s’approcher des humains et augmentera le risque pour les autres personnes qu’il pourrait rencontrer.

Si l’animal sauvage ne vous a pas vu

  • Éloignez-vous sans bruit pendant que l’ours ne regarde pas dans votre direction;
  • gardez l’œil sur l’animal pendant que vous vous éloignez au cas où son comportement changerait, et évitez de le regarder directement dans les yeux;
  • évitez de vous accroupir.

Si l’animal sauvage vous a vu

  • Réagissez de façon appropriée en fonction de l’espèce animale et de son comportement. Vous trouverez de plus amples renseignements sur la page Web Publications et liens.
Animal sauvage blessé ou orphelin

Les rencontres avec les animaux sauvages peuvent prendre plusieurs formes. Parfois, on peut croire que les animaux sauvages ont besoin de notre aide.

Un jeune animal non accompagné d’un parent peut sembler être orphelin. Un animal que l’on croit être orphelin peut en fait avoir un parent à proximité. Les parents sont généralement très protecteurs de leur jeune et pourraient devenir agressifs s’ils reviennent et vous trouvent près de leur jeune.

Un animal qui semble blessé ou se comporte de façon imprévisible pourrait être blessé ou malade. Les animaux blessés ou malades sont stressés et peuvent réagir d’une manière agressivement à votre présence.

Lorsque vous rencontrez des animaux sauvages qui semblent malades, blessés ou orphelins, rappelez-vous les points suivants :

  • ne tentez pas de vous approcher d’eux ou de les capturer. Ces animaux sont soumis à un stress et sont plus susceptibles de mordre, de griffer, etc., ce qui pourrait augmenter votre risque de blessures et de contracter des maladies. Votre approche pourrait également compromettre le bien-être de l’animal;
  • s’il y a possibilité, prenez note de l’emplacement exact de l’animal et de son état physique. Communiquez ces renseignements à un agent de conservation en téléphonant au bureau de district local ou en appelant la ligne de dénonciation (TIP) au 1-800-782-0076. Un agent de conservation déterminera la meilleure marche à suivre compte tenu de la situation;
  • non, vous ne pouvez pas garder l’animal. Au Manitoba, il est illégal de posséder ou de réhabiliter un animal sauvage sans détenir les permis requis.

Jeunes mammifères

Le lapin à queue blanche a souvent trois portées ou plus par été. La lapine creuse son nid dans un trou peu profond dans le sol e le tapisse d’herbe et de poils doux provenant de son abdomen. La lapine passe la majeure partie de son temps à fouiller pour trouver de la nourriture loin du nid pour ne pas attirer les prédateurs dans le nid. La lapine revient généralement nourrir ses lapereaux deux fois par jour, à l’aube et au crépuscule. Si vous trouvez un nid de lapin et craignez qu’il soit abandonné, utilisez une technique simple pour vérifier l’état d’activité du nid. Déposez quatre brins de ficelle selon un motif de tictacto au-dessus du nid. Quittez l’endroit et revenez douze heures plus tard, après que deux périodes d’allaitement ont été manquées (crépuscule et aube). Si les brins de ficelles sont déplacés, cela indique que la lapine est revenue à son nid. Assurez-vous de protéger un nid actif contre les dommages causés par la tonte de la pelouse. Avant de tondre la pelouse, placez un panier à linge tressé en plastique à l’envers sur le nid. N’essayez pas de tondre la pelouse à une distance inférieure à trois mètres du nid. Retirez le panier à linge lorsque vous avez terminé.

La femelle du cerf de Virginie femelle (la biche) laisse souvent son faon couché en boule et dissimulé dans la végétation pendant de longues périodes de temps (jusqu’à huit heures) pendant qu’elle se nourrit. Ce comportement contribue à la survie du faon. L’absence de la biche lui permet d’obtenir des nutriments qui aident à l’allaitement, et les activités de la biche peuvent attirer l’attention d’un prédateur sur son jeune. En interférant dans ce processus, vous réduisez les chances de survie des faons.

Trouver un ourson noir ne signifie pas nécessairement qu’il est orphelin ou qu’il a été abandonné. Les femelles sont connues pour laisser leurs jeunes oursons dans un gros arbre pendant qu’elles fouillent pour trouver de la nourriture à proximité, parfois jusqu’à trois kilomètres de là. Les oursons peuvent rester dans l’arbre ou jouer autour du tronc de l’arbre, prêts à grimper s’ils sentent une menace potentielle.

Si vous rencontrez un lapin, un cerf, un ours ou tout autre mammifère qui semble malade, blessé ou orphelin, prenez note de son emplacement et de son état physique, si possible. Communiquez avec un agent de conservation pour lui faire rapport de la situation en téléphonant au bureau de district local ou en appelant la ligne de dénonciation (TIP) au 1-800-782-0076. L’agent de conservation évaluera la situation et déterminera la meilleure marche à suivre. Les décisions concernant les oursons noirs déclarés orphelins sont évaluées à l’aide de L'oursons noirs orphelins – arbre décisionnel d’évaluation en vue de leur réhabilitation.

Oisillons

Si vous trouvez au sol un oisillon qui semble être seul et incapable de bien voler, ne présumez pas qu’il a besoin de votre aide. Déterminez d’abord s’il s’agit d’un oiseau niais (encore au nid) ou d’un jeune à l’envol.

Si l’oisillon a peu de plumes et s’il est incapable de sauter, de marcher ou de voleter, il s’agit alors d’un oisillon tombé du nid, qui se trouve probablement à proximité. Si vous arrivez à trouver le nid, remettez-y l’oisillon dès que possible. Ne vous préoccupez pas de votre odeur : les parents n’abandonneront pas leur petit s’il a été touché par une personne. Si l’oisillon est froid au toucher, réchauffez-le dans vos mains avant de le remettre dans le nid. Si vous remettez un oiseau froid dans un nid, l’un des parents pourrait le jeter hors du nid afin de protéger les autres œufs ou les autres oisillons qui sont au chaud.

La plupart des oisillons que les gens trouvent au sol sont des jeunes à l’envol. Les jeunes à l’envol ont toutes leurs plumes et sont capables de sauter, de marcher ou de voleter. Ces oisillons viennent de quitter le nid, ils sont toujours sous la garde de leurs parents et n’ont pas besoin d’aide des gens.

Au début de l’été, il est fréquent de trouver un rapace (oiseau de proie) hors du nid au sol – surtout les éperviers de Cooper et les crécerelles d’Amérique. C’est courant et il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Beaucoup de jeunes rapaces à l’envol sont assez âgés pour apprendre à voler et ne courent pas de danger comme les gens pourraient le supposer. Le « saut de nid » est une pratique propre aux oiseaux de proie. Avant de prendre le premier envol, les jeunes rapaces se déplacent sur les branches autour de leur nid et tombent souvent. Si les jeunes rapaces sont sur le sol, les parents continueront de les nourrir et de les protéger, et ils les encourageront même à remonter dans l’arbre ou à voler.

Si vous voyez un jeune rapace ou un autre jeune à l’envol au sol, suivez les conseils suivants pour vous assurer de ne pas leur faire plus de tort que de bien.

  • NE ramassez PAS l’oiseau pour l’amener à un centre de réhabilitation. À moins que le rapace ne souffre de blessures évidentes, ce serait un mauvais service à rendre à l’oiseau et au centre de réhabilitation que de le « sauver ». Les rapaces, en particulier, doivent être élevés par leurs parents pour apprendre à voler et attraper des proies. Les centres de réhabilitation sont beaucoup moins en mesure de le faire. En amenant un oiseau en bonne santé dans un centre de réhabilitation, vous réduisez ses chances de survie et créez un fardeau inutile pour le centre en détournant des ressources déjà limitées qui devraient être consacrées à la faune qui a réellement besoin d’aide.
  • APPELEZ un agent de conservation ou un centre de réhabilitation des animaux sauvages et expliquez la situation. Ils sont les mieux placés pour vous conseiller sur la façon de réagir.
  • ESSAYEZ d’éloigner l’oiseau d’un danger immédiat (c.-à-d. s’il se trouve sur une route où circulent des véhicules ou tout autre type de circulation). Sinon, la meilleure chose à faire est de laisser l’oiseau là où il se trouve.